Depuis 2015, la compagnie inscrit son travail dans le champ des arts situés et en commun, à travers deux pièces emblématiques qui font des lieux et des personnes le ressort même de l’écriture chorégraphique, avec une attention particulière portée aux espaces publics en tension et à l’agir à l’échelle d’un temps long.

Par son action, La Permanence Chorégraphique inscrit l’art au croisement de la solidarité, de l’hospitalité et de la démocratie culturelle, là où l’esthétique dialogue avec les sciences sociales et la pensée politique pour soutenir des vies et tisser une culture commune plus juste et vivante.
Ce travail inscrit la danse dans le réel et dans la durée, comme un art de la relation et de la transformation, où les gestes deviennent expériences partagées et savoirs sensibles.

Deux pièces en constituent aujourd’hui les foyers vivants :

La Permanence Chorégraphique – Porte de la Chapelle

– depuis 2015 – Menée dans un quartier marqué par de fortes réalités migratoires, sociales, urbanistiques et politiques, cette œuvre engage habitant·es, artistes et acteur·ices sociaux dans la co-création de danses à partir de vécus partagés.
Chaque semaine, des pratiques chorégraphiques en plein air rassemblent enfants, adultes, personnes exilées et riverain·es autour d’un même espace de création et de soin collectif.
La Permanence Chorégraphique interroge la notion d’agir-lieu et transforme durablement les espaces publics en milieux de vie, d’attention et de création partagée.

Gestes Pérennes – des danses pour une hospitalité manifeste

– depuis 2019 – Créée avec les P’tits Déjs Solidaires aux Jardins d’Éole (Paris 18ᵉ), cette œuvre interroge nos relations à l’espace public et à l’hospitalité.
Chaque rencontre devient l’occasion de composer avec le réel : des gestes, des présences, des mémoires qui se transforment en une collection de danses à ciel ouvert.
Gestes Pérennes cherche à ouvrir les espaces et les temps de nos vies et de nos apprentissages, à les laisser s’infinirpour qu’ils ne se referment pas sur eux-mêmes ni sur des identités figées.
C’est une tentative à l’air libre de créer une hospitalité manifeste, où la joie de “s’estranger” devient une force de transformation et une pratique vivante du monde tel qu’il pourrait devenir.

Ces chorégraphies situées nourrissent les recherches menées au sein du Lac – Laboratoire d’Actions Chorégraphiques, où s’articulent pensée critique, pédagogie et documentation du geste.