Lætitia Angot, chorégraphe, danseuse et pédagogue, assure la direction artistique de la compagnie depuis 2001.
Initiée d’abord à la danse classique, elle part étudier le cinéma à Paris, où elle explore l’art du montage, de Sergueï Eisenstein à Jonas Mekas, et la manière dont le son agit comme ressort dans la diégèse du film.
Elle se consacre alors au théâtre et aux arts du geste et approfondit le burlesque (slapstick), l’improvisation et la dramaturgie par le mouvement dans les traditions d’ Eugenio Barba, de Jacques Lecoq et Étienne Decroux (Université Paris 8, École du Samovar, Théâtre de Complicité, Joyce Anderson – Londres).
Sa pratique des arts performatifs se nourrit dès lors d’une filiation sensible aux gestes de Robert Filliou, Joseph Beuys, et plus largement de l’héritage Fluxus et Dada — où l’art agit le réel.
Elle est formée au butô par Yumi Fujitani, Ko Murobushi, Tetsuro Fukuhara et approfondit sa pratique chorégraphique auprès notamment de Fabrice Dugied, Suzon Holzer, Lisa Nelson, Jean-Jacques Sanchez, Nacera Belaza, Pascale Gille, Aurélie Berland, Catherine Contour …
On a pu la retrouver dans différents contextes performatifs et sur scène comme danseuse, chorégraphe ou encore actrice notamment pour Dan Jemmett (The Little Match Girl, Théâtre de la Ville – tournée européenne), Estelle Savasta (Seule dans ma peau d’âne, Molière Jeune Public), Lazare, ou encore Anne Montfort.
Elle chorégraphie dans le champ des arts situés et en commun depuis 2015. Ce travail est présenté au sein d’institutions culturelles telles que le CND – Pantin, le Museum of the Home – Londres, ou la ZHdK – Zurich, et dans des contextes de recherche universitaire et éditoriaux – Université Paris 8, Université de Lille, EHESS, Arts in the Alps – Grenoble, revue Recherches en danse, revue Communication.
Ses pièces et performances ont été accueillies par des festivals, scènes nationales et des lieux académiques, alternatifs ou indépendants tels que Le Festival Being Human – Londres, Le Festival d’Avignon, Mimos – Périgueux, le Théâtre du Granit – scène nationale de Belfort, Pôle Sud – Strasbourg, le Centre d’art Les Tanneries – Amilly, le Théâtre de Verre, La Générale (co-plateau ADAMI), ou Le Petit Bain – Paris.
Elle s’investit depuis toujours dans le partage d’expérience et la transmission de ses outils bricolés et réflexions – notamment sur plusieurs saisons au sein de la Scène Nationale du Granit, au CIAM de Marseille, au CECCN de La Colle de Nouvé ou encore au Lac – Laboratoire d’action chorégraphique, de sa compagnie – auprès des personnes de tous âges qui peuvent y voir un appui pour poursuivre leur action dans le monde — y compris les danseur·ses, chorégraphes et chercheur·ses.
Son travail croise les enjeux de l’esthétique, des sciences sociales et de la pensée politique, faisant de la danse un acte de recherche, de relation et de transformation.
LA PERMANENCE CHORÉGRAPHIQUE 